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Channel: Divers – Carnets de l'UMR Chine, Corée, Japon
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Galette scientifique du CCJ

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La « Galette scientifique du CCJ » est la journée d’étude annuelle du laboratoire avec la présentation des thèses soutenues dans l’année et une table ronde. Elle se clôt par l’assemblée générale du CCJ.

Cette année, la table ronde aura pour thème 
« Situations asiatiques, situations médiatiques : journalistes et chercheurs face à l’Asie ».

Informations pratiques

• 27 juin 2022 | 9h30-18h00
• Campus Condorcet, Bâtiment de Recherche Nord, salle 0.004, 14 cours des Humanités,
93300 Aubervilliers

Affiche et programme

Résumé des thèses présentées

SangBae Kim : “Économie politique de l’État social en Corée du sud : complémentarité et dissonance institutionnelles entre politiques sociales et politiques économiques

Resté très sous-développé durant son industrialisation, l’État social sud-coréen a connu un véritable renforcement depuis 1998. Toutefois, la plupart des indicateurs concernant la qualité de la vie pour les Coréens du Sud restent encore à un niveau très faible. Pourquoi ? Ce travail se propose d’aborder cette question au travers de l’examen du régime de welfare. Les études précédentes montrent deux traits majeurs : tout d’abord leurs analyses portent sur le système de protection sociale et sur le marché du travail, et deuxièmement leurs typologies n’expliquent pas de façon satisfaisante la réalité de l’État social coréen, et notamment son évolution depuis 1998. Voulant dépasser ces limites, en argumentant qu’il faut prendre aussi en compte l’économique, quand il s’agit de recherches sur un régime de welfare, notre étude se focalise sur le lien institutionnel entre politique sociale et politique économique. Surtout, s’il est vrai que la complémentarité institutionnelle a bien constitué un concept essentiel lors des discussions sur les différents régimes d’économie capitaliste et leur prolongement dans l’étude du domaine du welfare, c’est bien plutôt une dissonance institutionnelle que ce travail considère comme pouvant être une variable explicative essentielle des limites de l’État social coréen. Voici, nos résultats majeurs. Les risques sociaux du pays proviennent d’une dualisation sociale, dualisation qui se manifeste par une disparité entre emplois permanents et précaires et par un écart important dans la condition de travail selon la taille de l’entreprise. Toutefois, tandis que la politique sociale s’attache au taux de fécondité et au vieillissement de la population, la politique de l’emploi n’a cessé d’insister sur le côté quantitatif plutôt que sur le côté qualitatif. S’agissant du domaine de la politique économique, notre étude constate que 1°) la politique fiscale et budgétaire a maintenu son attitude conservatrice du fait d’une contradiction entre différentes dynamiques internes ; 2°) en limitant toujours le but principal de leur politique monétaire à la stabilisation des prix et du marché financier, les autorités monétaires ont gardé à l’esprit et veillé davantage à la performance des exportations qu’à l’impact social de cette politique ; 3°) dans une direction globale qui veut continuer de renforcer son régime de croissance orientée par les exportations, la politique industrielle n’a pas su bien répondre au problème de la double concentration du pouvoir économique dans certaines grandes entreprises et dans la région métropolitaine. Enfin, c’est cette dissonance entre ces politiques qui semble bien pouvoir constituer l’un des facteurs qui permettent d’expliquer la faiblesse de l’État social coréen.

Mots-clés
État social, Corée du Sud, Complémentarité institutionnelle, Dissonance institutionnelle, Régime de welfare, Régime de l’économie, Diversité des régimes de welfare, Théorie de la régulation.

Marion Gilbert : “Résister à l’hétérosexualité en Corée du Sud. Parcours genrés de femmes queer entre elles (depuis 2016)

En 2016, une femme est tuée par un homme dans des toilettes publiques du quartier de Gangnam, à Séoul. Aux policiers, le meurtrier répond que sa haine envers les femmes l’a motivé à passer à l’acte. Par leur socialisation primaire, les femmes sont censées incorporer, avec une norme hétérosexuelle basée sur la division sexuelle, l’évidence de la domination masculine. Cette affaire juridico-médiatique fonctionne comme un rappel à l’ordre sexuel pour celles qui oseraient remettre en cause leur rôle traditionnel. 

Ce travail en sociologie qualitative repose sur une enquête de terrain menée pendant huit mois à Séoul en 2018 et 2019. Il étudie comment certaines jeunes femmes sud-coréennes luttent pour la reconnaissance et la visibilité de leur identité homosexuelle tandis que d’autres résistent à l’hétérosexualité sans pour autant s’identifier comme homosexuelles en s’auto-définissant pourtant par la même catégorie : queer. À travers une trentaine d’entretiens semi-directifs retraçant les parcours de femmes homosexuelles ou pas, il met en évidence que l’identité queer n’est pas toujours une question de sexualité. En effet, la prépondérance de la famille tend à assigner les femmes à une classe de sexe que certaines rejettent désormais. 

La prise de distance avec l’hétérosexualité se fait par l’identification soit à une catégorie traditionnelle d’orientation homosexuelle, soit à de nouvelles catégories de genre (fluide, non binaire, agenre) et d’orientations sexuelles (pansexuel·le, homoromantique). Ce sont autant de manières de résister à la contrainte de relations amoureuses hétérosexuelles, qui passe par le mariage et la procréation. L’identité queer est utilisée de façon subversive par des femmes résolument queer – en termes de genre sinon de sexualité. 

Les femmes non-homosexuelles rencontrent les femmes homosexuelles sur des réseaux sociaux, où elles apprennent les codes d’identités non-hétérosexuelles avant de se fréquenter dans des cafés, des bars, des clubs lesbiens interdits aux hommes, en pleine expansion depuis la fin des années 2010 à Séoul. La précarité sociale des femmes lesbiennes les pousse à établir des stratégies de résilience. Combats lesbiens et anti-hétérosexualité se mélangent. À l’unisson, les femmes non-hétérosexuelles demandent la création d’un partenariat reconnu légalement pour les personnes de même sexe et le vote d’une loi anti-discrimination. La thèse montre comment, entre femmes, elles développent des stratégies pour vivre en dehors de l’hétérosexualité, à travers des réseaux de solidarité qui passent par une économie lesbienne et des familles féminines.

Martin Minost : “Habiter une ville nouvelle en Chine : le cas du quartier d’architecture occidentale de Thames Town en périphérie de Shanghai

Depuis le tournant du millénaire, la Chine connaît un processus d’urbanisation accélérée sans précédent. La croissance urbaine est soutenue, entre autres programmes, par le développement des périphéries des villes dont le paysage incorpore, à grande échelle et en très grandes quantités, des zones résidentielles à l’aspect architectural inspiré de modèles occidentaux. Perçus uniquement au travers de leur forme spatiale, ces quartiers ont fait l’objet d’analyses biaisées et ethnocentrées, les décrivant comme des manifestations d’un urbanisme postmoderne fondé sur le collage architectural spectaculaire et la consommation d’images. Cette thèse de doctorat propose une analyse différente des quartiers aux atmosphères imitées en s’appuyant sur une ethnographie des modes d’habiter des habitants de Thames Town, à l’architecture anglaise, localisé dans la ville nouvelle de Songjiang, en périphérie de Shanghai. Au contraire des études limitées à la forme architecturale du quartier, l’analyse des expériences de mobilité et d’appropriation d’un espace vécu à la marge révèle la dimension libératrice des modalités de l’habitation, comprise comme le processus de fabrication du chez-soi et le logement, fruit de l’acte d’habiter. S’inscrivant dans le domaine de l’anthropologie de l’espace, cette recherche permet d’interroger, à partir du point de vue des résidents, les transformations du rapport à l’espace et l’habitation ainsi que les représentations culturelles croisées entre la Chine et l’Occident pour certains milieux aisés de la Chine urbaine du 21e siècle.

Damien Peladan : “Le temps de la grande piraterie japonaise : transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419”

L’année 1350 fut marquée par l’irruption soudaine en mer de Chine orientale de groupes pirates émanant de l’archipel japonais. Ces flottes, qui écumaient année après année les côtes coréennes et chinoises et rassemblaient bien souvent plusieurs centaines de navires et milliers d’individus, bouleversèrent profondément le fonctionnement général des circulations maritimes en Asie orientale. Tandis que l’espace maritime est-asiatique était jusqu’alors dominé par l’activité des marins chinois, au point que la période s’étendant du IXe au milieu du XIVe siècle a parfois été baptisée le « temps des marchands chinois », ces derniers furent bientôt en partie supplantés par les marins japonais, et en particulier les pirates, qui devinrent dans la seconde moitié du XIVe et début du XVe siècle les principaux acteurs des circulations matérielles en mer de Chine orientale.
Mobilisant un vaste corpus de sources tant japonaises que coréennes et chinoises, régulièrement croisées avec les données archéologiques disponibles, la présente étude vise à comprendre en quoi la période 1350-1419, que nous avons baptisée le « temps de la grande piraterie japonaise », se démarque de la précédente du point de vue du fonctionnement général des circulations en mer de Chine orientale — qu’il s’agisse des circulations humaines, matérielles ou encore des informations et des techniques — et dans quelle mesure la piraterie fut partie prenante de ces changements. Pour ce faire, elle traite de questionnements aussi variés que l’évolution des réseaux marchands et de leur articulation avec les circuits de revente du butin des pirates, les types de navires et les routes que les pirates employaient au cours de leurs campagnes de razzia, ainsi que les rapports entre les pouvoirs politiques et les pirates, tant au Japon que sur le continent.


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